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Les Fontaines de Bruxelles
Relié / 128 pages / édition de 1999
langue(s) : français
éditeur : Racine
ISBN : 2873860928
EAN : 9782873860929
dimensions : 300 (h) x 260 (l) x 19 (ép) mm
poids : 1175 grammes
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Jadis, Bruxelles jouissait d’une excellente réputation pour la qualité et l’abondance de ses eaux de source. De nombreuses fontaines et pompes dispensaient généreusement de l’eau dans les rues. Leur écoulement assurait en grande partie l'approvisionnement en eau potable de la population. Seules quelques familles patriciennes et les communautés religieuses disposaient d’eau en leurs murs. Moyennant redevance, ces privilégiés étaient autorisés à détourner à leur profit une partie du débit d’une conduite publique. Pour les autres couches de la population, la fontaine jouait donc un rôle essentiel. La nécessité de s’y rendre quotidiennement en faisait un centre d’animation des quartiers. Les femmes s’y rendaient, s’y rencontraient et bavardaient en remplissant leurs seaux ou leurs cruches. Les enfants les accompagnaient soit pour jouer, soit pour apporter leur petite contribution au ravitaillement familial de ce liquide si précieux. D’autres habitants gravitent autour de ces points d’approvisionnement. Ce sont les porteurs d’eau. Le plus souvent, ces gagne-misère portent péniblement leurs seaux à travers les rues. Pour quelques sous de plus, il n’hésitent pas à monter leur fardeau aux étages les plus élevés. D'autres poussent leur brouette contenant un tonneau. Les plus chanceux possèdent une charrette tirée par un cheval, ce qui leur permet de desservir les quartiers plus inaccessibles ou à la source tarie. Les attelages s'arrêtaient aussi aux fontaines. Les jours de marché, les verdurières, les bouchers et les poissonniers y rinçaient leurs denrées. Leur popularité en faisaient un lieu de rendez-vous idéal. Ainsi, les archives ont conservé la trace d'un notaire public qui avait fixé une entrevue avec son client, le 1er mars 1348, «sur la place, près de la fontaine et après l’heure des Vêpres». Les fontaines, par leur fréquentation, sont des lieux incontournables de la vie citadine. À ce titre, leur utilisation faisait l’objet d’une réglementation stricte. Un règlement du XVe siècle interdit de les escalader ou d’y laver son linge. Le service communal de «la chaussée» curait les canalisations, un «maître-fon-tainier» nettoyait les fontaines et un «maître des boues» entretenait les bassins.

Peu de documents anciens nous ont transmis le souvenir de ces fontaines. Au Moyen-Âge, les premiers Bruxellois installèrent leurs fontaines là où jaillissaient les sources. Le développement de la ville imposa leur établissement au centre de nouveaux quartiers. Un tuyau de bois ou de plomb [...]
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