À l'époque romaine, la réputation des pêcheurs de la mer du Nord n'était plus à faire. Bien plus tard, après les longues périodes de guerres et de piraterie, la destinée de Nieuport, d'Ostende, de Blankenberghe et de Zeebruges est étroitement liée à la pêche. En 1772, la flottille ostendaise réunit plusieurs dizaines de chaloupes dans les bassins du port qui s'agrandissent. Le long de la côte, du Zoute à La Panne, les lourdes barques de pêche, voiles dépliées, reposent sur les plages et attendent la marée pour gagner la mer. La caste des pêcheurs forme une communauté bien présente en Flandre. Nieuport est un important port morutier. Les marins flamands s'embarquent à Dunkerke pour la pêche en Islande.
La pêche à pied et à cheval est active entre Nieuport et La Panne. Des mythes apparaissent et se mêlent aux odeurs et aux embruns marins. Après les nuits de pêche, dans les bistrots enfumés, les marins parlent entre eux de leur vie en mer et se transmettent oralement leurs aventures. Puis, "les laboureurs de la mer" repartent, laissant là les épouses qui viendront guetter, du haut de la dune battue par les vents, le retour des barques chargées de poissons. Des légendes naissent ! mais peu de témoignages nous parviennent.
Ce livre, volontairement atypique, propose aux lecteurs et à tous les amoureux de la mer des textes anciens et récents qui tentent d'approcher les légendes de la pêche d'hier et les réalités de la pêche d'aujourd'hui.
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