La forêt de Soignes telle que nous la connaissons aujourd'hui ne ressemble
que de très loin au grand massif domanial qui s'étendait encore aux portes
de Bruxelles dans les premières années du XIXe siècle. Durant la courte
période où elle fut privatisée au profit de la Société Générale, Soignes
perdit plus de la moitié de sa superficie. Les bouleversements économiques
et politiques entraînés par la révolution de 1830 avaient poussé la
Société à vendre au plus vite l'imposant capital foncier que lui avait
procuré, dans les provinces devenues belges, le roi de Hollande.
Les parcelles aliénées furent rapidement déboisées et converties en champs
et pâtures. C'était l'époque d'un grand développement de l'agriculture.
Certains de ces fonds furent lotis pour devenir le siège de domaines de
plaisance, d'autres servirent de sites à des installations industrielles.
Le nouveau paysage créé en bordure de forêt durant le XIXe siècle se
transforma à nouveau au XXe siècle. Beaucoup d'exploitations agricoles
furent morcelées pour accueillir des villas. Les quartiers ainsi
constitués sont desservis par des artères modernes héritées des routes et
chemins que la Société Générale avait percés lors de ses aliénations
massives.
Basée sur une documentation originale très peu explorée jusqu'ici,
l'ouvrage est essentiel pour comprendre comment s'est construit le paysage
de la périphérie sud-est de Bruxelles. Il constitue, en outre, un chapitre
majeur et inédit de l'histoire de la forêt.
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