Comme Londres mais avec sa spécificité, Bruxelles est une ville de maisons. L’habitation bourgeoise entre mitoyens constitue l’élément de base du tissu urbain et sa forme la plus aboutie a vu le jour dans le troisième quart du xixe siècle.
Au-delà de la lecture des seules façades, l’analyse des intérieurs replacés dans leur contexte historique révèle un enchaînement d’espaces — codifiés avec une étonnante rigueur — destinés à accueillir le théâtre du quotidien, tant au niveau de l’intimité que de la sociabilité.
L’étude approfondie de ce programme architectural reproduit à des milliers d’exemplaires n’avait encore jamais été tentée, comme si l’apparente évidence du sujet l’avait disqualifié d’avance. C’est pourtant grâce à la prise en compte de cette norme architecturale qu’il est enfin possible de replacer dans leur contexte divers courants artistiques dont l’Art nouveau constitue l’épisode le plus marquant.
Enfin, cette analyse de la maison bruxelloise traditionnelle doit être considérée comme un plaidoyer en faveur de l’acte architectural, perçu principalement en tant que création d’espaces destinés à être vécus.
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