LE LIVRE. — Au début du mois de novembre 1944, trois bataillons de FFI, les Forces Françaises de l'Intérieur issues de la Résistance, venant de l'Isère, arrivent en haute Maurienne. Les chasseurs de montagne allemands et les parachutistes italiens de la division « Folgore » ont été chassés de la vallée de l'Arc, mais ils tiennent les cols de la frontière et tout le massif du Mont-Cenis. Après avoir mené, pendant un très rude hiver, une guerre de harcèlements et de patrouilles, les éclaireurs-skieurs des 6e, 11e et 15e BCA passent à l'attaque au printemps 1945. Pendant une terrible semaine, ils vont se battre à près de trois mille mètres d'altitude, en pleine tempête de neige, pour s'emparer des sommets qui commandent le passage en Italie. Comme les soldats de l'An II, Ils n'ont souvent pas de souliers, mais ce sont tous des volontaires, animés d'un enthousiasme fantastique. Ils parviendront, dans le creuset des combats, à réussir l'amalgame entre les deux grands courants de la Résistance militaire : l'armée secrète AS et les francs-tireurs et partisans FTP. Au jour de la victoire, quand ils déferlent en vainqueurs dans les hautes vallées italiennes et jusqu'à Turin, ils forment, sous les ordres du lieutenant-colonel Le Ray, une unité étroitement soudée : la 7e demi-brigade de chasseurs alpins de l'armée française renaissante.

L'AUTEUR. — Jean Mabire, né en 1927, Normand d'origine. Préparation militaire à l'école Sidi Brahim (éclaireur-skieur). Après son service dans les parachutistes, est rappelé en Algérie comme lieutenant de réserve. Rejoint le 12e bataillon de chasseurs alpins sur la frontière tunisienne. Chef du commando de chasse. Croix de la Valeur militaire. Journaliste et écrivain. Publie, en 1963, son premier livre : Drieu parmi nous, qui sera suivi par une quarantaine d'ouvrages, dont plusieurs traduits en anglais, italien, allemand, espagnol ou portugais. Son œuvre reste dominée par quelques grands thèmes : le Nord, la Mer, l'Histoire, la Guerre. Prépare un livre sur les combats des Alpes du printemps 1945, dans le massif du Mont-Blanc, en Tarentaise, dans le Briançonnais et le Queyras.