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Les Cahiers de la Fonderie : Bières, brasseries, patrimoine industriel
par Collectif
Broché / 80 pages / édition de 1990
langue(s) : français
éditeur : La Fonderie
numéro : 8
dimensions : 296 (h) x 210 (l) x 5 (ép) mm
poids : 255 grammes
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Il est évident que l’impact de l’industrie sur la société du monde industrialisé a été de la plus grande importance. La vie professionnelle et la vie privée en ont été transformées, tout autant que les mentalités et les modalités d’action. L’industrie a donné naissance à une culture spécifique. Elle a transformé les paysages et créé une nouvelle architecture tant des lieux de travail que des lieux résidentiels. Et pourtant, le patrimoine industriel n’a pas toujours été considéré comme une partie importante de notre culture. Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que l’archéologie industrielle a commencé à s’implanter en Europe et dans certaines autres parties du monde. On pouvait certainement citer des exemples de conservation d’usines importantes pour l’histoire industrielle et technique mais les tentatives fructueuses de sauvetage de bâtiments et de sites significatifs étaient bien moins nombreuses que les échecs. L’opinion publique, les organismes officiels concernés et les entreprises elles-mêmes ne considéraient pas encore le patrimoine industriel comme une part importante de notre tradition culturelle. Quelques pays seulement avaient commencé à s’occuper concrètement de l’étude et de la protection du patrimoine industriel lorsque, en 1973, se tint à Ironbridge, en Angleterre, le Premier Congrès sur la Conservation des Monuments de l’Industrie.
Les années qui suivirent ce Congrès furent très fertiles pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine industriel.

De plus en plus de pays ont commencé à s’engager dans la recherche documentaire, l’étude et la conservation des bâtiments, des sites et des paysages industriels. Six Congrès internationaux ont tenu leurs assises. Le TICCIH (The International Commit-tee for the Conservation of the Industrial Heritage) fut fondé en 1978 et aujourd’hui, le TICCIH a des Délégués Nationaux et des Correspondants Nationaux dans plus de 30 pays.

Au cours de ces quinze dernières années, le domaine de l’archéologie industrielle a évolué et ses tâches ont été autrement définies. Tout d’abord, le concept d’« archéologie industrielle » a dû être accepté; progressivement, selon les différents contextes internationaux, il fut remplacé par celui de « patrimoine industriel », ce qui souligne donc l’élargissement du sujet. L’archéologie industrielle naissante ne s’intéressait qu’à l’histoire de la technologie dans sa signification la plus étroite. Son domaine s’agrandit ensuite et engloba l’environnement industriel. Au milieu des années 70, il fut question de préserver et d’étudier l’histoire contemporaine du travail dans un sens plus large. Au même moment, la réhabilitation et le recyclage devinrent intéressants. Des usines devenues inutiles trouvèrent alors une nouvelle fonction et des sites industriels désaffectés connurent une nouvelle activité.
La conception de la conservation de l’industrie s’étendit donc. De même, elle en arriva à reculer ses limites temporelles. Au début, les contextes historiques étaient étudiés et l’environnement des commencements de l’industrie attiraient l’attention. Actuellement, les recherches sur notre présent sont peu à peu considérées comme une tâche dont l’importance s’accroît. De plus, on constate aujourd’hui l’ambition de concrétiser de façon plus vivante la conservation et de trouver de nouveaux modèles de musées.

La Fonderie tisse tous les liens de ce développement du domaine du patrimoine industriel. La Fonderie s’est donné pour tâche d’expliquer l’industrie dans son contexte social. Le milieu de travail des générations passées doit être regardé comme une clé pour comprendre nos vies et notre condition humaine actuelle. Nous devons connaître les routes que nous avons parcourues pour voir clairement où nous sommes maintenant.

Au moment où va bientôt se tenir à Bruxelles le Septième Congrès sur la Conservation du Patrimoine Industriel, en septembre 1990, c’est un grand plaisir pour moi de participer à la réalisation de cette publication de La Fonderie sur le patrimoine industriel. Elle trouvera certainement un écho auprès de nombreux lecteurs et spécialistes à travers le monde.
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