Notre Brabant, qu’on appelait au Moyen âge « la plus riche duché de la Chrétienneté », conserve, dans ses limites provinciales d’aujourd’hui, avec tout l’afflux des ressources que n’ont cessé de lui apporter le progrès des sciences et l’activité des hommes, le privilège de paysages variés et qui sont demeurés charmants : plaines ou collines doucement ondulées, gras pâturages et hameaux rustiques, chemins creux, vieux étangs, forêts pleines d’ombre et de mystère.

Il réunit aussi, avec une rare abondance, des cités anciennes et des bourgades, importantes ou modestes, dont les édifices religieux ou civils nous livrent d’émouvantes leçons d’art et d’histoire.

La terre de Grimbergen mérite de compter parmi ces beautés et ces richesses du Brabant. Aussi M. Louis Wïlmet a-t-il été bien inspiré quand il a entrepris d’en faire la monographie. Connaissant les qualités d’écrivain et d’érudit de l’auteur par les œuvres déjà nombreuses et appréciées que lui doivent nos Lettres belges, je ne doutais pas qu’il ne donnât à son projet une heureuse réalisation. La lecture de ses « bonnes feuilles » vient de muer pour moi cette confiance en certitude.

Ce n’est pas seulement le visage du vieux pays de Grimbergen qu’on découvrira ici comme en un miroir fidèle. C’est aussi l’âme de ce terroir qui se reflète en ce livre.