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Métamorphoses de Bruxelles
Broché / 48 pages / édition de 1997
langue(s) : français
éditeur : A compte d'auteur
dimensions : 220 (h) x 310 (l) x 4 (ép) mm
poids : 260 grammes
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La vision du décor de la ville procure, à tout un chacun qui la contemple, une impression de pérennité qui semble l’inscrire d’une manière immuable dans la durée.

Mais si notre regard, par l’artifice de quelques documents anciens, parvient à remonter le temps, il nous fera découvrir que la ville, comme tout phénomène de ce monde, appartient aussi au règne de l’éphémère et est sujette à d’incessantes métamorphoses.

A la fin du dix-neuviéme siècle un nouveau centre de Bruxelles est érigé selon les conceptions d’Hausmann et manifeste dans son architecture et son urbanisme les idéaux de beauté et de grandeur que s’est donnée la bourgeoisie triomphante, sûre de ses conquêtes et soucieuse d’afficher sa réussite.

Plus de cent ans nous distancent de cette “Belle Epoque” durant lesquels Bruxelles a subi bien des métamorphoses.

La chrysalide s’est-elle transformée en papillon ?

Peu s’en faut, et il suffit d’examiner quelques documents d’époque pour constater qu’une certaine qualité de l’ambiance urbaine s’est détériorée à tout jamais.

C’est particulièrement après la seconde guerre mondiale que le Bruxelles de 1900 a commencé à pâtir des effets d’une recherche de modernité, sensée devoir générer le progrès et un meilleur fonctionnement de la cité.

A partir de ces années, la ville fut le théâtre d’incessantes opérations de “démolition-reconstruction” opérées avec la ferme conviction que la ville ne pouvait que s’en trouver mieux et pourrait répondre d’une manière plus rationnelle à la croissance de toutes ses nouvelles fonctions.
Aujourd’hui des constats peuvent être dressés et chacun peut tirer ses conclusions.

Au vu des témoignages du passé, une impression générale s’impose avec force. Bruxelles, comme la plupart des grandes villes, a subi une dégradation de son environnement et bien des facettes de son charme se sont définitivement perdues.

En près de septante cinq ans tout a été défait, et en bien mal beaucoup a été refait.

Si les cités sont le reflet d’un moment de civilisation, on doit reconnaître que la seconde moitié du Dix-neuvième siècle a réussi a exprimer un raffinement dans l’Art de vivre que les élites de l’époque n’ont pas manqué de manifester dans les arts, l’architecture, les monuments, et les espaces urbains.

A partir du Vingtième siècle les idéaux de beauté et d’harmonie se sont évanouis au profit d’une recherche moderniste liée à un affairisme sans scrupules qui a banalisé la physionomie des citées.

Les villes qui ne sont plus que des lieux d’encombrements multiples, semblent avoir perdu leur “âme” qui se manifestait par les signes du beau et de l’humain.

Que l’on se rappelle l’imprégnation “humaniste” des villes italiennes de la Renaissance.

Il y a donc eu des métamorphoses, mais elles ne sont peut-être pas celles espérées. Il revient aux générations du troisième millénaire d’en promouvoir de nouvelles fondées sur d’autres aspirations.
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