Eh bien voilà, c’est parti ! Il y avait bien longtemps que je rêvais de faire revivre mes ancêtres dans l’ambiance de leur temps.

Mais comment faire, et par qui commencer? Comment faire? A la longue, je me suis aperçu qu’il n’y avait qu’un moyen, un seul : vaincre ma paresse congénitale, m’enfermer dans l’histoire de Bruxelles et du Brabant. Par qui commencer? Ça, c’était plus délicat. D’abordj’ai pensé à l’ancêtre le plus lointain, ce Peeter Meskens de la fin du XVIème siècle qui est, tenez-vous bien, le grand-père de l’arrière grand-père de l’arrière grand-père... de mon arrière grand-père ! Et comme je suis moi-même un arrière grand-père... Puis j’ai pensé à Thomas. Pourquoi Thomas ? Tout simplement parce qu’il est l’ancêtre commun de tous ceux qui portent aujourd’hui le nom de Maskens - et aussi parce qu’il apparait comme ayant été une très forte personnalité. Thomas a vécu au début du XVIIIème siècle.

Finalement, je me suis arrêté à un autre Peeter, le petit-fils du premier. Ce Peeter n°2 a quitté la ferme familiale de Rhode-St-Brice, au début du XVIIème siècle, pour venir s’installer à Bruxelles, rompant avec la tradition terrienne de ses ascendants. Il a aussi rompu avec l’orthographe de leur nom: à Bruxelles il ne s’appelle plus Meskens ou Meyskens comme ses ancêtres, mais Maskens, le premier du nom transformé Dieu sait pourquoi, le premier à établir une distinction entre les Bruxellois et ceux qui étaient restés aux champs.

Erreur de transcription ou volonté délibérée? A remarquer qu’une carte de 1855 fait état d’un ruisseau prenant sa source non loin de Rhode-St-Brice et s’appelant... Maskensbeek!

Les informations concernant les ancêtres les plus anciens viennent d’une étude éditée en 1967: «Les Maskens», d’après les recherches entamées par Joseph Lefèvre, docteur en histoire, conservateur honoraire aux archives générales du royaume, et complétées par François de Cacamp, directeur de Genea-logicum Belgicum, rédacteur en chef de Brabantica.

Ce qui a trait à l’histoire de Bruxelles a été puisé dans l’importante littérature qui existe sur notre cité. On trouvera à la fin de cet opuscule une bibliographie des principaux ouvrages consultés.