Le gros village de St-Mard étire ses longues files de maisons, de type nettement lorrain, au fond de la vallée de la Vire et de celle du Ton après la jonction de cette rivière avec la Vire.

Il est séparé de la ville de Virton par un assez vaste plateau qui ferme le bassin du Ton sur la rive droite et vient finir à peu près en face du confluent des deux cours d’eau. Ce promontoire est délimité par la vallée du Ton, depuis sa sortie de la ville, jusqu’aux environs de la gare de St-Mard, et par un pli de terrain qui remonte vers la ville et qui prend naissance aux environs de la dite gare. Plus exactement, on pourrait l’inscrire dans un triangle irrégulier formé par trois routes : au N.-O., par l’avenue Bouvier ; à l’est par la route nationale de Virton à Longuyon ; au S.-E., par la route de St-Mard à Montmédy et Bouillon. Toutefois il déborde cette dernière jusqu’aux rives du Ton, en aval du confluent.

Le plateau est coupé, vers le tiers inférieur, dans toute sa largeur, par la ligne du chemin de fer Athus-St-Mard ; elle y a ouvert une large et profonde entaille. Il porte, sur son flanc sud, la vétuste église de St-Martin, centre d’un noyau de constructions formant le hameau de Vieux-Virton, lequel s’agrandit d’année en année et constituera bientôt un bourg populeux et important. Une partie de cette agglomération a remplacé une villette romaine, Vertunum, dont le souvenir est rappelé par de multiples trouvailles dont il sera question ci-après, et par le nom même de Majerou que lui donnent de préférence les indigènes.