De 1979 à 1984, deux chercheurs de l'Université Catholique de Louvain en mission à l'Université du Burundi ont recueilli environ cinq mille plantes médicinales auprès d'une centaine de tradipraticiens vivant au Burundi dans la région des crêtes Zaïre-Nil,

Ces plantes se répartissent en 495 espèces. Chacune d'elles a fait l'objet d'une enquête qui a porté sur son utilisation, ses modes de préparation et d'administration. Toutes ces données (près de 150.000) sont présentées sous forme de diagrammes et de tableaux qui permettent d'établir un spectre d'utilisation pour chaque espèce et de découvrir celles qui sont le plus utilisées. L'analyse des résultats indique:

- qu'il n'existe que peu de corrélations entre les recettes d'un guérisseur et celles d'un autre;
Dans une partie introductive, outre la présentation de l'enquête, les auteurs ont cherché la cause de la disparité des recettes thérapeutiques proposées par les guérisseurs burundais dans certaines caractéristiques de leur éducation. Ils tentent également d'établir l'importance sociale des tradipraticiens dans le passé et le présent

- que seulement une vingtaine d'espèces végétales sont employées, chacune pour un même usage et par au moins 10% des tradipraticiens consultés;

- que cette phytothérapie burundaise semble appartenir plus particulièrement à une tradition commune avec les peuples de l'Est africain.


Deux lexiques kirundi-français, l'un se rapportant aux noms des plantes médicinales, l'autre aux noms des maladies, sont également présentés.