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Vie et mort du Pays du Zwin
Broché / 90 pages / édition de 1951
langue(s) : français
collection : Collection Nationale
dimensions : 196 (h) x 130 (l) x 8 (ép) mm
poids : 140 grammes
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Quand on gravit, vers la tombée du jour, les dunes bordant le littoral, à proximité de la frontière belgo-hollandaise, et que l’on tourne le dos à la mer pour contempler la plaine, dont les détails se noient dans l’ombre du crépuscule, on a l’impression si nette d’une immense étendue d’eau couvrant l’intérieur des terres qu’il suffirait d’un feu au sommet de la tour de Sainte-Anna-ter-Muyden, profilée à deux lieues sur l’horizon, pour croire à l’apparition d’un phare au milieu des flots.

Illusion d’aujourd’hui, réalité d’hier. Il y a sept cents ans voguaient là sur le Zwin, large à son embouchure de six kilomètres, les plus grosses nefs, qui cinglaient vers Damme, premier port de l’Europe, où elles allaient débarquer leurs marchandises chargées aux quatre coins du monde, — du monde alors connu de nos pères. La nuit, afin de guider les navigateurs vers leur destination, des fanaux s’allumaient sur les tours gigantesques de Mude (actuellement Sainte-Anna-ter-Muyden), d'Oostkerke et de Damme, qui jalonnaient les rives du Zwin.

Remontons de sept siècles encore. Nous apercevons sous eau toute la zone poldérienne. C’est la grande invasion marine du Ve siècle, qui s’avança jusqu’à la limite du territoire où Bruges surgirait trois siècles plus tard. Ce fut cette inondation, dont la progression n’eut rien de foudroyant, qui donna naissance au Zwin. Les parties les plus élevées de la plaine, qui, dès le début, émergeaient à marée basse, ne se trouvèrent à l’abri de la marée haute qu’au bout de trois à quatre siècles, grâce à l’alluvionneinent naturel de cette partie de la côte flamande. Pendant la même période, les flots creusèrent, dans les parties moins élevées, de vastes chenaux qui s’approfondirent considérablement sous l’action permanente du flux et du reflux. Lorsque la mer se retira, le Zwin demeura le plus imposant de ces chenaux. Aux VIIIe et IXe siècles, il couvrait presque entièrement, à marée haute, la région délimitée de nos jours par le triangle Bruges-Knocke-L’Ecluse. Par lui, Bruges avait un accès direct à la mer. Il allait lui [...]
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