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Molenbeek en cartes postales anciennes / Molenbeek in oude prentkaarten
Cartonné / 116 pages / édition de 1972
langue(s) : français, néerlandais
dimensions : 150 (h) x 208 (l) x 12 (ép) mm
poids : 330 grammes
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Comme tant d'autres communes, Molenbeek a certes une longue histoire; notre intention n'est pas, cependant, de vous la raconter. Désireux de donner une idée de ce qu'était la vie à Molenbeek au début de ce siècle, il nous a semblé que cent ans de recul suffiraient à l'expliquer.

Il ne fait aucun doute que le développement actuel de notre commune doit beaucoup à la fameuse "révolution industrielle" qui a conditionné tout le dix-néuvième siècle et dont les origines remontent à Napoléon. En effet, avant Waterloo, il y avait déjà à Molenbeek une très importante fabrique de
constructions métalliques, Cail, De Rosne et Halot, qui occupait plus de 800 ouvriers. A cette époque aussi, les charbonnages du Hainaut augmentaient considérablement leur production: pour transporter celle-ci dans la capitale, la construction du canal de Charleroi fut décrétée sous l'Empire, mais c'est sous le régime hollandais qu'elle fut entamée.

Après 1830, le gouvernement belge adopta résolument une politique d'expansion industrielle dont un des résultats fut de draîner vers les centres de fabrication une partie importante de la population des campagnes. Vers 1845, la famine qui sévissait en Flandre, conjuguée avec la concurrence que les grandes usines textiles faisaient aux artisans, amenèrent à Molenbeek un nouvel afflux de population. Ce peuplement
ouvrier explique que la commune voit s'ouvrir à cette époque un grand nombre de rues populeuses, bordées de maisons sans confort et sans charme. Ce n'est que vers la fin du siècle que la spéculation immobilière fera son apparition et que l'on se mettra à construire des maisons bourgeoises le long de nouvelles avenues.

Il faut croire qu'à Molenbeek, le mécontentement des ouvriers était aussi grand que la misère: peu après la révolution française de 1848, de nombreuses réunions de protestation se tinrent dans la commune et culminèrent en 1849 dans le fameux "banquet républicain" qui eut lieu au Prado, présidé par l'éminent astronome Jean-Charles Houzeau: après des débats houleux, l'assistance proclama la république! Celle-ci fut éphémère: deux jours plus tard, 1' "ordre" était restauré (Houzeau fut révoqué par Charles Rogier, le ministre libéral; parti en Amérique, il fut rappelé en 1876 par le gouvernement catholique. En 1900, à la période qui nous occupe, cette agitation est oubliée, mais Molenbeek reste sensible à la tension sociale.

Un mot à présent des itinéraires suivis dans notre promenade à travers la commune. Nous avons pénétré dans le faubourg par la porte de Ninove et, en suivant le canal, nous avons rejoint la place de la Duchesse. Revenus en ville nous avons alors emprunté la Porte de Flandre pour suivre la chaussée de Gand, visiter la place Communale, le quartier, des Quatre-Vents et les Etangs-Noirs. Une troisième incursion s'est faite en franchissant le canal à la place Sainctelette, ce qui nous a permis de remonter le boulevard Léopold II pour atteindre de cette façon le quartier maritime. Et c'est par le Petit Molenbeek, à la chaussée d'Anvers, que nous avons mis fin à notre périple.

Il me reste à remercier MM. Guy Huyghens et Adolphe Elebaut, mieux connu sous le nom de "Dolf van den bekker", qui nous ont aimablement prêté quelques documents de leur collection personnelle. A l'administration communale, nos recherches furent facilitées grâce à Mme Swolfs, du secrétariat et à Mr Edmond Machtens, du service de l'Instruction Publique; qu'ils en soient remerciés.
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