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Les Seigneurs de Bornival (1300-1795)
Broché / 136 pages / édition de 1995
langue(s) : français
éditeur : CHIREL BW
collection : Cahiers
numéro : 11
dimensions : 240 (h) x 160 (l) x 10 (ép) mm
poids : 325 grammes
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Loin d'être des propriétés ancestrales remontant dans la nuit des temps, les seigneuries ont pu changer souvent de propriétaires. Le cas est typique pour Bornival: depuis le XlVe siècle jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, le village a appartenu à sept maisons différentes, parfois pour un temps très bref. Ses seigneurs sont souvent des personnages influents et Bornival n'est qu'une de leurs seigneuries.

Dès les années 1370 environ, Bernard de Bornival y fait cependant construire un château, mais il se fera enterrer à Louvain où résidaient habituellement les ducs de Brabant. Après un bref intermède, la seigneurie passe à la maison de Luxembourg puis de Termonde dont la dernière héritière épouse François d'Arlin. En 1603, celui-ci fait construire avec la communauté locale l'église de Bornival dédiée à François d'Assise et reconnue, la même année comme église paroissiale. Jusqu'à cette date, le village dépendait de la paroisse de Monstreux et avait fait partie du diocèse de Liège jusqu'à la création du diocèse de Namur en 1559.

Comme dans beaucoup de familles nobles, plusieurs enfants de François d'Arlin deviennent religieux : Nicolas à l'abbaye de Villers, François chez les capucins de Douai et Marie au monastère de Wauthier-Braine. Leur père crée aussi plusieurs fondations dans la paroisse : une pour la célébration d'une messe tous les vendredis à l'intention des fidèles trépassés, une autre pour l'entretien de la lampe du Saint Sacrement et une troisième pour la distribution de blé aux pauvres du village. Il est enterré dans l'église qu'il avait fait bâtir. Son fils le fut également. La veuve de ce dernier fonda différents obits pour ses parents.

En 1652, la seigneurie est achetée par un noble marchand anversois d'origine portugaise, don Garcia d'Yllan, qui accueillit à Anvers et à Bornival la reine Christine de Suède après son abdication et avant sa conversion au catholicisme. Son fils reconstruit le château mais s'endette au point de devoir abandonner ses biens aux créanciers. Les heures de gloire de la seigneurie de Bornival sont terminées.
Passant au marquis de Roben, le château est délaissé par son propriétaire et sert de carrière aux habitants du village avant d'être démoli à la fin des années 1770. L'abbé Goffin, curé de Bornival et doyen de Nivelles, est un des principaux acquéreurs des matériaux pour construire une nouvelle cure et, signe des temps, une école paroissiale. Le malheur des uns pouvait faire le bonheur des autres.

Glanées au fil de la lecture, ces quelques annotations montrent l'intérêt et la complexité des relations entre un seigneur et la [...]
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