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Histoire de la bourgeoisie belge
Relié / 140 pages / édition de 1985
langue(s) : français
éditeur : J.-M. Collet
dimensions : 308 (h) x 220 (l) x 23 (ép) mm
poids : 1005 grammes
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Le mot « bourgeois » apparaît dans les Archives dès le XIe siècle, mais ce ne sera que deux cents ans plus tard qu’il désignera une classe sociale bien définie, composée des détenteurs de biens mobiliers comme les commerçants, les industriels et les manieurs d’argent.

Plus tard, cette appellation recouvrira également les membres des professions libérales.

En Belgique, avant 1830, contrairement à la France, la bourgeoisie belge sera rarement un soutien pour le Prince en place. Pour paraphraser Saint-Simon, nos Souverains subiront « un long règne de vile bourgeoisie ».

N’est-ce point, en effet, notre bourgeoisie qui exigeait de ses Princes la concession de nombreuses Chartes ? Réceptive aux idées de la Réforme, elle se heurtera violemment à Philippe II et à ses tristement célèbres tercios qui, affamés, mettront à feu et à sang nos provinces dans la seconde moitié du XVIe siècle.

Ce sont encore nos bourgeois qui jetteront les bases des éphémères Etats-Belgiques-Unis avant de récupérer la Révolution de 1830 non sans l’avoir préparée dans de multiples salons et écrits.

Révolutionnaires nos bourgeois ? Mais non au sens marxiste du terme. Révolutionnaires, ils le sont quand à l’écoute du progrès, ils assurent le développement économique de notre pays. Mais voilà nos bourgeois réformateurs lorsqu’au sein du Parti catholique et du Parti libéral, ils se pencheront sur le sort des plus défavorisés pour créer la Démocratie chrétienne et le Parti socialiste.

Classe essentiellement ouverte sur le monde, la bourgeoisie accueille aujourd’hui les notaires et les médecins, les industriels et les commerçants, mais aussi les ouvriers spécialisés ou les self-made men, qui ont su, bien que d’origine modeste, braver tous les obstacles pour revendiquer le droit légitime d’appartenir à une nouvelle classe.

Laurent Dechesne et Fernand Baudhuin ont démonté avec érudition, les mécanismes de notre évolution économique. Henri Pirenne, Adrien de Meeûs, Franz Nève, Georges-Henri Dumont et
Jo Gérard nous ont conté avec verve les étapes de notre très riche Histoire de Belgique.

Notre dessein n’a d’autre ambition que de plonger dans la vie quotidienne de la bourgeoisie belge en nous intéressant à ses lectures, ses goûts, ses intérieurs et ses conversations, non sans nous arrêter à quelques personnalités attachantes dont le choix ne vaut que par la subjectivité de l’auteur de ces lignes.

L’historien n’est point dénué de sentiments et en livrant ses expériences du passé sous la forme d’un livre, comme tout écrivain, il a le droit non pas de laisser vaguer son imagination dans les dédales du passé, mais bien de croquer les individus tels qu’il les a ressentis. L’objectivité de l’historien ne réside somme toute que dans la critique des documents et des témoignages. Mais le choix des sujets reste toujours à sa discrétion.

Ce livre ne s’embarrasse pas d’un lourd appareil critique, mais que le lecteur sache qu’il est le résultat d’années de recherches qui m’ont conduit à rédiger une multitude d’articles et à donner de nombreuses conférences.

J'aime mon métier car il me permet de critiquer le présent, ce présent qui est trop souvent synonyme, en Belgique, de mesquinerie raciste dont la majorité de nos concitoyens se passerait bien. Aurait-on oublié que ce sont nos bourgeois qui créèrent en 1789, notre très belle devise nationale « L’Union fait la Force » et qui la remirent à l’honneur avec les combats de 1830 ?

y aime mon métier, oui, et ce goût pour notre passé, si j’excepte quelques-uns de mes maîtres qui me distillèrent leur savoir universitaire, c’ est à une seule personne que je le dois, mon oncle Jo Gérard, car, sans lui, sans sa plume brillante, sans son ton jovial, plus aucun Belge ne s’intéresserait à l’Histoire. Sans ses conseils, sans ses encouragements, ce livre, comme mes autres activités, ne serait jamais né. Il en est le Père spirituel, j’en suis le modeste réalisateur.

J’espère ne l’avoir pas déçu.

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