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Et mets ta robe de bal, 2 tomes
Broché / 508 pages / édition de 1999
langue(s) : français
éditeur : De Krijger
ISBN : 9072547640
EAN : 9789072547644
dimensions : 222 (h) x 150 (l) x 48 (ép) mm
poids : 1245 grammes
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Tome 1 : 1999, 184 pages, isbn 9789072547644
Tome 2 : 1999, 324 pages, isbn 9789072547781

Cet ouvrage, initialement publié dans les années 80 à compte d’autour, n’a pas la prétention de se vouloir „L’histoire de la Légion Wallonie”. Coupé pendant des dizaines années de la plupart de ses camarades, l’auteur a tenté de reconstituer (principalement de mémoire) ce que fut sa vie depuis son entrée en août 1941 dans la Légion belge Wallonie jusqu'au moment de sa libération des diverses prisons belges.

Le lecteur spépieux ne trouvera donc pas toujours ici de dates ou d’événements précis. Par conre, ce livre intéressera tous ceux qui, privilégiant la dimension humaine, veulent découvrir la motivation des engagés, leurs peines, leurs découragements mais également leurs espoirs.

Que l’on apprécie ou non le choix et le destin d’Henri Philippet, ce livre doit être lu, y compris par ses détracteurs, pour avoir enfin une vision interne (même personelle) de la Légion Wallonie. L’auteur, sans polémique ou emphase, décrit son engagement, ses combats, ses camarades, l’évolution de la Légion (passant de petit détachement belge à une brigade d'assaut européenne) et la sienne propre au fil des mois et des années.
Membre du tout premier contingent, Henri Philippet (un des plus jeunes engagés) va connaître l’entraînement quelque peu accéléré en Allemagne, l'éprouvante montée hivernale vers le front, le bain de sang de Gromovoja-Balka (où la Légion est quasiment anéantie) et la Campagne du Caucase au sein de la 97e Division de Chasseurs. Ayant fait leurs preuves, les Wallons vont arracher l'estime d’Allemands pourtant très réticents face à ce „Zirkus” (cirque) très latin et seront enrôlés dans la Waffen SS.

Le Tome I prend fin à la montée vers le front d’Ukraine (Tcherkassy) en novembre 1943. La Légion, devenue Sturmbrigade, est devenue une force impressionnante (malgré ses moyens limités), bien différente de ce que fut le faible baraillon wallon monté au front deux années plus tôt.


Dans le premier tome de ses mémoires, Henri Philippet avait décrit son engagement dans la Légion belge Wallonie, l’entraînement subi, la première Campagne à l’Est et, en finale, la transformation de la Légion wallonne en Sturmbrigade englobée dans la Waffen-SS. Le Tome II débute avec l'arrivée des Wallons dans le saillant de Korsum/Tcherkassy et le déploiement de l’unité en consolidation de la poche. Suite à un incident quelque peu ridicule à la Noël 1943. le jeune sous-officier est envoyé à l'arrière pour entraîner des recrues. Ce faisant, il assistera d’abord en spectateur à l’importante offensive soviétique avant de participer activement à la percée et de manquer d’y laisser la vie.

Après sa convalescence et un court séjour en Belgique, le Liégeois repart à l’Est, cette fois au sein du „Groupe de combat Ruelle” engagé en août 1944 en Estonie pour lutter contre l’Armée Rouge progressant dans les pays baltes. Blessé lors de l’engagement de Patska, Philippet sera renvoyé vers l’arrière.

Après guérison, il suivra la Légion gardée en réserve lors de l’offensive des Ardennes (décembre 1944) avant de se faire muter à l’école d’officiers de la Waffen-SS de Bad Tôlz. C’est là, en Bavière, que la fin de la guerre le trouvera.

Dès le 8 mai 1945, traqué par la justice belge, Philippet connaîtra une longue et étonnante errance. Rapatrié en Belgique en évitant (par chance ou habileté) tous les contrôles, il se verra cependant contraint de retourner clandestinement en Allemagne et y retrouvera sa famille. Après l’emprisonnement de cette dernière, il se créera une nouvelle vie sous une fausse identité en Westphalie pour n’être arrêté qu’une année plus tard. Suivront alors de nombreuses prisons en Belgique: Winterslag, Bourg-Léopold, Merxplas et finalement Saint-Hubert.

L’exposé de cette errance et de ces prisons constitue la grande originalité de ce tome. Sans rancoeur et sans compassion, l'auteur décrit (avec force détails) l’ambiance des prisons d’après-guerre, les médiocrités quotidiennes mais également les moments de joie et, parfois, la camaraderie entre détenus d’origines diverses. Honnêtement, il expose les efforts parfois généreux mais très souvent utopiques de certains qui voulurent réconcilier les „égarés” avec le reste du pays mais dont les tentatives ne furent nullement soutenues en haut lieu ou appuyées financièrement.

Engagé à 17 ans dès 1941, ayant survécu à quatre années de combats meurtriers, ayant temporairement échappé une année à la justice belge, Philippet payera sa dette à la société en purgeant bien inutilement une peine de quatre années dans les prisons du Royaume. Libéré en mai 1950, cinq années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il se lancera avec confiance dans la vie active sans pour autant renier un engagement qui le priva pourtant de toute sa jeunesse.
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