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Braine-le-Comte en cartes postales anciennes
Cartonné / 76 pages / édition de 1973
langue(s) : français
dimensions : 150 (h) x 208 (l) x 10 (ép) mm
poids : 250 grammes
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Il en est de nos villes comme des personnes. Certaines nous ennuient ou nous laissent indifférents. D’autres, au contraire, nous fascinent ou nous charment. Braine-le-Comte ne possède rien qui au premier abord attire le touriste appaté par une publicité tapageuse et souvent creuse. Son charme discret lui suffit. Située sur la route Mons-Bruxelles, à six kilomètres à peine de sa rivale de toujours, Soignies, Braine-le-Comte doit son nom au comte de Hainaut Baudouin IV dit le Bâtisseur. C’est au douzième siècle que Baudouin IV transforma le petit bourg de Braine-la-Willotte en une ville fortifiée chargée de défendre le comté face aux Brabançons.

Quelques vestiges des remparts près de la rue des Pati-niers témoignent encore de cette vocation militaire. Le dix-septième siècle fait de la ville le siège d’une châtellenie ne comprenant pas moins de onze villages. C’est l’époque où les d’Aremberg, seigneurs d’Enghien en deviennent propriétaire par échange avec le roi d’Espagne.

La vie de la cité fondée dit-on par St Géry au septième siècle s’écoule ainsi lentement comme l’eau de la Brainette qui non polluée traversait la ville à ciel ouvert, il y a peu de temps encore.

C’est au milieu du dix-neuvième siècle que Braine-le-Comte, tel un papillon, va sortir de son cocon. Son isolement de petite ville provinciale va disparaître grâce à la mise en place d’un réseau serré de communications avec les grands centres du pays: Bruxelles, Mons, La Louvière etc. Le chemin de fer pénètre victorieusement en 1840 dans la région où l’exploitation des carrières (Ecaussinnes, Soignies) bat son plein. De 4.400 habitants en 1840, la population passe à 8.760 habitants en 1890. Elle dépasse aujourd’hui les 12.000 habitants!

Cette progression continue de la démographie reflète bien le développement commercial et industriel de la cité. En effet, avec l’établissement d’une station importante naissent des ateliers et fabriques de voitures, de wagons etc. Les industries plus anciennes: brasseries, imprimeries, cartonneries etc. peuvent exporter à moindres frais et donc se développer. Avec un mieux-être se développe le goût du savoir et le goût des arts. Cette fin du dix-neuvième siècle voit se créer de nombreuses sociétés musicales et littéraires animées et financées par les notables Brainois: les Las-sinat, Leheuwe, Deflandre, Etienne, Saliez, Zech etc. Grâce au prestige international de l’Imprimerie Zech, Braine-le-Comte est connue partout. Il n’est guère d’ouvrages pieux de nos grand-mères qui ne portent en effet ces mots „Braine-le-Comte. Zech et Fils. Editeurs”. Une exposition récente a montré l’importance des imprimeurs brainois. Entre 1853 et 1925, nous en comptons plus de vingt!

Les journaux locaux sont nombreux. Grâce à eux, des historiens, des romanciers, des poètes ont l’occasion de s’exprimer. La littérature dialectale est représentée par Camille Dulait (1870-1936) dit „Camille del Houssière” le chantre des petites gens et des humbles travaux de jadis mais aussi par Georges Tondeur dit „Püjon”. A leur suite des Hiernaut, des Ton-noir, des Renier etc. viendront rappeler aux jeunes la fidélité et l’amour de la terre natale. En langue française, d’autres grands Brainois exprimeront ce qu’ils doivent à Braine-le-Comte: des historiens comme Parent, Dujardin, Charbonelle, Zech; des romanciers et des poètes comme G. Dejean, L. Gueuning et Marcel Lobet. Déjà au dix-septième siècle le dominicain Delbecque, un Brainois faisait le panégyrique d’un autre Brainois illustre: le théologien François du Bois dit Sylvius. Ceci nous amène à vous inviter à admirer l’ancien couvent des dominicains situé rue de Mons. Foyer de prière et de culture au dix-septième siècle, cet édifice transformé en bureau de poste est voisin d’une chapelle remarquable de style baroque qui est appelée à devenir le musée communal.
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