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Imagiers de Paradis : Images de piété populaire du XVe au XXe siècle
Broché / 204 pages / édition de 1990
langue(s) : français
dimensions : 296 (h) x 211 (l) x 15 (ép) mm
poids : 925 grammes
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En quelques années de la très jeune existence du Musée en Piconrue, nombre de personnes ont enrichi ses collections, notamment par le dépôt d’une étonnante variété de missels anciens. La plupart recèlent entre leurs pages une multitude de souvenirs et d’images pieuses qui nourrissaient l’imagination quotidienne, bien au-delà de leur fonction de signet. Ces petits missels nous révèlent un peu de l’intimité de nos anciens. Chaque image est le reflet chatoyant d’une dévotion particulière. Défilent aussi les souvenirs familiaux de baptême, de communion, de confirmation, d’ordination ou de décès. L’histoire de la paroisse s’y trouve évoquée dans les souvenirs de missions paroissiales, de bénédiction des cloches ou de pèlerinages. Plus intimement s’y calfeutrent les images de tendresse échangée ou d’amitiés «éternelles» que nous livrent les dédicaces manuscrites, particulières et parfois plus parlantes que l’image gravée ou imprimée.

Les nombreux donateurs ont voulu sauver de l’oubli les « archives » familiales en les cédant au musée. En témoignage de reconnaissance, nous leur dédions cet album et l’exposition des «Imagiers de Paradis».

Nous avons pu apporter une vision du paradis des images antérieur au xixe siècle grâce à une autre catégorie de donateurs. Certaines personnes se sont, pendant des années, passionnées pour le monde de l’imagerie pieuse. Elles ont ainsi patiemment rassemblé dans des boîtes ou des albums une imagerie plus ancienne. Elles ont classé ces images selon leurs goûts personnels, en suivant des critères thématiques, historiques ou esthétiques. Elles en ont fait don au Musée. Ces images ne sont plus nécessairement le reflet de la sensibilité des gens de nos régions. Mais en enrichissant de la sorte les collections du Musée, ces donateurs ont éveillé notre curiosité vers des horizons plus vastes. C’est ainsi qu’il nous est permis d’illustrer, à grands traits, l’histoire de l’imagerie pieuse. Nous remercions particulièrement ces personnes de nous avoir légué les fruits de leur passion.

Au fil des images pieuses conservées au Musée,
nous avons découvert un éventail de perspectives d’études dont nous ne soupçonnions pas l’étendue et la variété.

Il nous est donc apparu sage de faire appel, pour l’exposition, à des collections extérieures. Elles illustrent des périodes ou des aspects spécifiques de l’imagerie que les collections du Musée, à elles seules, auraient dû laisser dans l’ombre. A ces collectionneurs d’images prestigieuses, nous sommes reconnaissants de leur amabilité et de leur empressement désintéressé.

Devant l’abondance de la matière, nous avons cependant dû nous limiter, poussés par la sagesse de l’image. A partir de la collection à notre disposition, nous avons voulu dresser l’inventaire des grands centres imagiers qui ont diffusé leur production en nos régions. Les techniques de gravure sont également analysées, de même que les fonctions que nos parents ont dévolues aux images ; celles-ci portent, pour la plupart, les traces et les empreintes du temps et de l’usage.

Si le Luxembourg n’a jamais eu de centre important de création imagière, il s’est trouvé au carrefour de la propagation et de l’utilisation. Comme en témoignent les images recueillies, il fut influencé jusqu’au début du xxe siècle par les imagiers voisins, allemands ou français, en fonction de la langue utilisée dans telle ou telle partie de la province. Au xxe siècle, l’imagerie du Namurois (avec qui nous avons le diocèse en commun) fut prédominante. Pour l’album, nous avons donc logiquement choisi de solliciter l’une ou l’autre étude de l’imagerie wallonne et plus particulièrement namuroise. Sans oublier cependant des tentatives de création imagière, peu connues mais dignes d’être mentionnées, de l’un ou l’autre couvent de religieuses de l’Ardenne.

Nous remercions vivement les auteurs d’articles qui, dans leurs recherches, ont pu lever un voile sur certains aspects de ce patrimoine. L’intérêt pour l’imagerie de dévotion va grandissant. La preuve en est donnée par le foisonnement de publications et d’expositions sur l’image depuis ces récentes années.
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