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Saint-Brieuc à la Belle Époque
Cartonné / 130 pages / édition de 1976
langue(s) : français
éditeur : SODIM
dimensions : 150 (h) x 206 (l) x 14 (ép) mm
poids : 287 grammes
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Au début de notre siècle, un phénomène assez curieux avait commencé à se manifester : la carte postale, mise en service en Autriche en 1869, avait donné naissance, vers 1870, à la carte postale illustrée et, depuis trois ou quatre ans, celle-ci connaissait une vogue toujours grandissante. Au cours des années qui suivirent 1900, l’engouement pour ces petites images voyageuses allait atteindre des proportions stupéfiantes. Un peu partout, dans le monde entier, on se mit à collectionner avec frénésie non seulement les « vues » de monuments et de sites, mais aussi les « fantaisies », humoristiques, symboliques ou sentimentales. Et des fabricants avisés travaillèrent sans relâche à satisfaire les désirs des collectionneurs, voire même à les prévenir et à en susciter de nouveaux.

Ce fut l’« âge d'or » de la carte postale illustrée. Elle avait pour elle tant d’atouts ! A la suite de plusieurs décisions de l’Union Postale Universelle, elle était admise au transport international à des tarifs beaucoup moins élevés (environ 50 %) que la lettre ; elle était un moyen simple et pratique de communiquer un bref message, d’adresser une pensée rapide aux parents et aux amis dont on était éloigné ; elle dispensait même, dans une certaine mesure, de l’effort de tourner des phrases bien balancées, puisqu’elle se chargeait d’exprimer les vœux requis par les circonstances : « Bonne Année », « Joyeux Anniversaire », « Vive Sainte Une-telle » etc. Elle pouvait, elle savait tout dire. Quoi d’étonnant alors qu’elle se soit si rapidement démocratisée d’autant que, grâce à Thomas Cook et à ses émules, les classes moyennes étaient en train de découvrir les délices des voyages en groupe à bon marché. De surcroît, les postes fonctionnaient avec une rapidité et une régularité quasi imperturbables : la carte fixant un rendez-vous pour le lendemain était toujours reçue en temps voulu, même à plusieurs kilomètres de distance.

Malheureusement pour les collectionneurs - et les éditeurs ! - la vogue ne se maintint pas longtemps à un niveau aussi élevé : la vulgarisation du téléphone vint concurrencer la carte [...]
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