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La vie à Namur au temps du Roi Albert
Broché / 240 pages / édition de 1984
langue(s) : français
dimensions : 296 (h) x 210 (l) x 21 (ép) mm
poids : 1037 grammes
DISPONIBLE
très bon état
12,95 EUR
Quantité:
référence : 1017621
Tous les prix incluent la TVA
La vie quotidienne, la vie de tous les jours... Elle est faite d'attitudes, de gestes cent fois reproduits, de pensées, de sentiments exprimés ou refoulés, de la part des individus comme des groupes qu'ils composent. C'est bien cela que Ton a voulu reconstituer et saisir dans son évolution. Non pas pour cultiver la nostalgie de "belles années", toujours révolues, ou se complaire dans un passéisme vain, mais pour tenter de percevoir les caractéristiques d'une époque pas encore tellement éloignée de nous et au cours de laquelle se dessinent nettement bien des éléments constitutifs de la société d'aujourd'hui.

Un découpage chronologique est toujours arbitraire et orienté en fonction des nécessités de la démonstration. Qu'y a-t-il de commun entre la maladie qui a finalement raison des forces d'un roi septuagénaire, le 17 décembre 1909. et l'accident brutal qui. un quart de siècle plus tard, ôte la vie à son neveu que ses 58 ans n'empêchent pas d'être encore en excellente forme physique et intellectuelle? Ces deux événements délimitent les années d'un règne que le hasard aurait pu faire commencer et finir plus tôt ou plus tard. Quelle importance cela a-t-il dans un régime de monarchie parlementaire où les pouvoirs du roi sont rigoureusement corsetés par la constitution, dans une Europe et dans un monde davantage marqués par la grande césure de 1914? Plus qu'on ne pourrait le croire et dans bien des domaines, sinon dans tous. Parallèlement à son rôle officiel, chacun de nos rois a pu, par son influence personnelle, à l'écart des inaugurations, des discours et des Brabançonnes — "vibrantes" par définition — agir en profondeur sur les destinées du pays, même si ses idées et son action n'étaient pas toujours unanimement approuvées. Ainsi. l'armée belge de 1913 n'est-elle plus celle de 1908 et notre politique extérieure en 1936 n'est-elle plus celle de 1933. Un règne, c'est donc bien souvent aussi une époque, et pas seulement des dates commodes pour l'historien.

Le 50e anniversaire de la mort du roi Albert, survenue tragiquement aux portes de notre ville, n'était-il pas l'occasion d'évoquer divers aspects de la vie à Namur tout au long de ce règne trop bref? À Namur et même, lorsque ce fut possible et au prix d'un léger anachronisme, dans les vingt-quatre communes qu'elle s'est adjointes depuis 1976 pour former l'entité actuelle de 100.000 habitants, contre 67 et 74.000 en 1909 et 1934.

Divers aspects seulement. Ceux qui, du moins, paraissaient essentiels et que les vingt-six collaborateurs de ce volume pouvaient approcher et décrire valablement, compte tenu du temps dont ils disposaient pour s'avancer en terre inconnue, dans bien des cas. Est-il besoin de préciser que les chapitres qui suivent, loin de donner une vue exhaustive et définitive sur la vie à Namur de 1909 à 1934, entendent plutôt mettre en lumière ce qu'elle avait de caractéristique, d'original, de marquer des repères dont pourront bénéficier des travaux ultérieurs, sur tel ou tel sujet plus particulier. Chaque auteur a d'ailleurs terminé ses pages comme à regret. Il a fallu abréger, couper et malgré cela, le résultat est plus "volumineux" que prévu. Chacun s'est rendu compte qu'il n'avait que survolé un champ documentaire dont il ne pressentait pas, au départ, la richesse et la complexité. Les sources! Nous y voilà, en effet.

La période en question est à la fois trop proche et déjà trop lointaine de la nôtre. Trop proche pour avoir bénéficié, du moins dans le cas de Namur. d'un nombre suffisant de bonnes monographies; trop lointaine pour ne plus être ce "temps présent" que les contemporanéistes affectionnent aujourd'hui et pour satisfaire pleinement celui qui recourt à l'enquête orale: le jeune gamin qui aurait vu les travaux d'élargissement du rempart Ad Aquam avant la guerre ou les grandes manœuvres de 1913 est maintenant octogénaire!

Quand on aborde l'histoire du XXe siècle — et même déjà celle de la seconde moitié du précédent. — il faut bien se rendre à l'évidence: la définition classique et bien commode entre les "sources", d'une part, et les "travaux", d'autre part, établie et vulgarisée par les historiens de l'Antiquité, du Moyen Age et des Temps modernes, n'est plus tout à fait de mise. Un auteur écrivant sur la période fort proche ou contemporaine de celle où il vit — qu'il se propose ou non de faire "œuvre historique". — n'est-il pas lui-même un témoin, donc une source à son tour, par les notations personnelles qu'il ne manquera pas de nous livrer? Pensons à la Petite histoire de l'invasion et de l'occupation allemande en Belgique de Léon van der Essen (1917). à l'étude de Fernand Baudhuin sur L'industrie wallonne avant et après la guerre (1924). ou aux réflexions de Fernand Danhaive. dans Le Guetteur wallon de 1935, sur [...]
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