livres. lus. approuvés.
Bienvenue chez Bibliomania, le spécialiste en ligne du livre de seconde main
FR  •  NL
Panier
0
Cartes postales d'Autrefois : Bruxelles Ville haute
Broché / 154 pages / édition de 1973
langue(s) : français
numéro : 7
dimensions : 155 (h) x 235 (l) x 10 (ép) mm
poids : 310 grammes
Cet ouvrage n'est
pas disponible
actuellement sur
Bibliomania
A l'origine de Bruxelles, on trouve la conjonction de facteurs géographiques, politiques et économiques. Au point de vue géographique, le site est double. D'une part, une plaine d'alluvions formant le fond de la vallée marécageuse d'une rivière, la Senne; d'autre part, le versant oriental de la vallée, assez abrupt mais offrant des sols cultivables. C'est donc à flanc de coteau que s'établirent les premiers habitants à l'époque mérovingienne; convertis au christianisme à la fin du Vile siècle, ils élevèrent là la première église dédiée à l'archange Michel.

Au point de vue politique, l'installation dans les fies de la vallée de la Senne de la résidence fortifiée de Charles de France, nommé duc de Basse-Lotharingie par l'empereur Otton II en 977, allait permettre l'éclosion dans le fond de la vallée d'un habitat de caractère militaire et commercial, différent de celui des hauteurs. Les constructions militaires édifiées par Charles de France furent à l'origine du nom de la future ville : Bruocsella, "la résidence des marais".

Au point de vue économique, le territoire bruxellois offrait l'avantage de constituer le point extrême de la navigation sur la Senne. Aussi, dès le Xe siècle, le trafic commercial Sud-Nord, reliant Nivelles à Anvers, s'effectuait par voie fluviale à partir de Bruxelles. Très rapidement apparurent un débarcadère, un port, un marché (future Grand-Place), un hôpital et une église dédiés à saint Nicolas, protecteur des marchands, des navigateurs et des pèlerins.

La petite localité, qui dès le début du Xle siècle se caractérisait déjà comme une agglomération marchande (portus), grandit et se développa. Aux environs de 1100, elle fut entourée d'un rempart exceptionnellement grand puisqu'il englobait à la fois le centre commercial du fond de la vallée, l'église collégiale de Saint-Michel et la nouvelle résidence fortifiée du prince, qui, vraisemblablement avant la fin du Xle siècle, avait délaissé les îles de la Senne pour les hauteurs du Coudenberg. Au XlVe siècle, Bruxelles détrôna Louvain comme capitale du duché de Brabant. C'est à Bruxelles que l'on rencontre les organes centraux de l'administration ducale et c'est au palais du Coudenberg que les ducs ont leur résidence préférée. Dès avant le XlVe siècle les structures sociales de la cité s'étaient formées. Les familles possédantes avaient formé sept lignages qui se firent un monopole des fonctions administratives de la ville (échevins, membres de la gilde drapière) et accaparèrent aussi les charges nouvelles créées au XlVe siècle. Soumise aux lignages, se rencontrait une plèbe politiquement impuissante, mais de plus en plus marquée par une organisation corporative et par l'aspiration au partage du pouvoir avec les gens de lignages. Au XIIle siècle, l'industrie drapière avait fait en grande partie la fortune de Bruxelles. Au milieu du siècle suivant, la ville construit sa propre halle aux draps et parvient à fabriquer les plus belles étoffes, recherchées par les cours royales, princières et pontificales. Le développement urbain sera matérialisé, dans la seconde moitié du XlVe siècle, par la construction d'une enceinte plus vaste, dont les boulevards actuels de petite ceinture occupent l'emplacement. Au XVe siècle, Philippe le Bon fit de Bruxelles son séjour de prédilection.

La ville, qui n'était auparavant que la résidence du duc de Brabant, va ainsi se [...]
rechercher des articles similaires par catégorie
rechercher des articles similaires par thème: