livres. lus. approuvés.
Bienvenue chez Bibliomania, le spécialiste en ligne du livre de seconde main
FR  •  NL
Panier
0
Le Parc de Wolvendael, de 1700 à nos jours
Broché / 48 pages / édition de 1997
langue(s) : français
dimensions : 230 (h) x 180 (l) x 5 (ép) mm
poids : 167 grammes
Cet ouvrage n'est
pas disponible
actuellement sur
Bibliomania
"Terram que woluesdal vocatur"

Ces quelques mots, écrits au tout début du 13ème siècle, en 1209, constituent la première mention d'une terre appelée Wolvendael, située près du tournant du ruisseau d'Uccle. à hauteur du Cornet. Ils sont extraits du Cartulaire de l'Abbaye d'Afflighem, publié par Edgard de Marneffe (1).

Quelle est l'origine exacte de ce nom ?
Quantité d'hypothèses ont circulé.
La plus tenace d'entre elles affirme que " Wolvendael " doit se traduire par " Val des Loups ", faisant référence aux grands carnivores qui hantaient la Forêt de Soignes à cet endroit il y a plusieurs siècles.

NI LOUPS NI FORET
Si l'étymologie du nom semble évidente, les apparences sont trompeuses.
Il n'y a même aucune parenté avec le mot " wolf " signifiant " loup ".
En effet, dans une étude remontant à 1931 (2) et qui fait autorité depuis sur ce point, A. Van Loey a remarquablement démontré que le nom de " Wolvendael " provient de la racine " wolf " qui signifie " méandre, courbe, tournant ".

Ce mot doit son origine au moyen haut-allemand "walbe" ou "wolve", qui signifie dépression d'un toit, incurvation d'une tuile, angle, coude.
De là, le vieux verbe flamand " welven " signifiant voûter ou tourner, prendre la forme d'un arc. Loin donc de faire référence au bestiaire de la forêt primitive, le Wolvendael trouve sa dénomination dans la lecture du paysage: il s'agit d'un " vallon au tournant ", faisant
allusion au cours sinueux de l'Ukkelbeek.

Le Wolvendael conserve donc jusqu'à nos jours la trace de ses attaches avec le ruisseau, actuellement enfoui sous l'avenue de Fré. Une autre affirmation tout aussi erronée persiste autour du Wolvendael, suivant laquelle le Parc actuel, et spécialement son ravin et sa hêtraie, constituerait un authentique reliquat de la Forêt de Soignes, un témoignage inestimable de la sylve sonienne, comme d'autres domaines boisés voisins.

Il n'y a rien de plus inexact.
Que la Forêt de Soignes ait un jour couvert ces terres ne fait certes aucun doute, mais qu'elle y ait persisté en tout ou partie jusqu'à nos jours est un pieux mensonge.
d'autres ouvrages de Benoît Schoonbroodt
rechercher des articles similaires par catégorie
rechercher des articles similaires par thème: