Nivelles est une mine inépuisable d'informations sérieuses, légères, anecdotiques et son chef porion est incontestablement Jean VANDENDRES qui, au fil des ans, se plait à nous donner des éclairages nouveaux sur son histoire.

Dans ce quatrième livre, il part d'anciens souvenirs pieux ou mortuaires de Nivellois décédés au 19e siècle, incontestables témoins de leur temps qui, entre autres, nous apprennent que treize imprimeurs travaillaient en 1868 à Nivelles qui comptait huit mille cinq cent trente-trois habitants. Le compte est bon : un imprimeur pour six cent cinquante-six habitants!

Ces souvenirs amènent l'auteur à se pencher sur un certain nombre de professions et d'associations tels les innombrables comités de soutien aux pauvres ou aux victimes de catastrophes, les hospices, les orphelinats, un club universitaire original, une société de musique religieuse bien appréciée. Il retrace aussi l'histoire d'institutions qui existenttoujours, la Caisse d'épargne de la ville, les pompiers, l'Académiede musique.

Certains chapitres portent un titre charmant inspiré directement du vécu de l'époque: II est interdit de faire ses nécessités dans les rues ou II est interdit de cracher dans la salle...

Jean VANDENDRIES a pris soin de relever un nombre extrêmement important de petites et grandes choses qui faisaient la vie, les joies et les colères de tous les jours de nos ancêtres. Ces souvenirs, qui nous les rendent plus proches et combien plus humains, prouvent qu'ils étaient souvent animés des mêmes préoccupations que nous.

Au milieu de ces trésors de notre passé infinimentproche, que nous connaissons mal et que l'auteur a rassemblés avec soin pour nous, les héritiers de ce 19e siècle, nous gardons pour la bonne bouche ce chirurgien-dentiste qui pose des dents inodores et extirpe également avec adresse les cors aux pieds...