livres. lus. approuvés.
Bienvenue chez Bibliomania, le spécialiste en ligne du livre de seconde main
FR  •  NL
Panier
0
Liège et Bourgogne
par Collectif
« Catalogue de l'exposition Octobre-novembre 1968 à Liège »
Broché / 230 pages / édition de 1968
langue(s) : français
dimensions : 318 (h) x 240 (l) x 20 (ép) mm
poids : 1230 grammes
DISPONIBLE
très bon état
plats décolorés
11,95 EUR
référence : 1014446
Tous les prix incluent la TVA
Dans la nuit du 3 au 4 novembre 1468, d'immenses lueurs s'élevaient dans le ciel. Liège flambait. Après avoir été systématiquement pillée et vidée de toutes ses richesses, la cité disparaissait dans les flammes. Ainsi l'avait ordonné son vainqueur, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Comme tant de villes jadis célèbres, Ninive, Babylone, Jérusalem, Troie, Carthage, elle retournait au néant. Hormis le palais épiscopal, les églises, les maisons claustrales, quelques demeures d'artisans, il n'en devait rien rester dans l'esprit de Charles, sinon le souvenir de sa vengeance. Spectres noircis dans un champ de ruines, abandonnés sans défense dans un pays asservi et désespéré...
Depuis lors, cinq cents ans ont passé. L'oubli s'est épaissi sous des voiles complaisants. A peine, certains manuels d'histoire évoquent-ils rapidement le « sac » de Liège qui suivit de si près celui de Dinant.

Des terribles jours, des terribles nuits d'octobre et de novembre 1468, les Liégeois eux-mêmes n'ont souvenance que d'un exploit : celui des Six cents Franchimontois. Souvenir unique, mais qui les accompagne depuis les bancs de leurs premières classes. Il ne les abandonnera pas. Chaque nuit du 29 au 30 octobre, six cents fantômes gravissent, par le fond Pirette, la pente de Sainte-Walburge où tant d'autres morts sont venus les rejoindre dans les fossés de la liberté. Soldats inconnus d'une guerre lointaine, résistants éternels à toutes les oppressions, vous montez et vous montez encore, pour sauver ce qui, toujours, est menacé : la maison, la ville, le pays, l'indépendance. En un mot : Liège. Et leur tentative désespérée a trouvé ses plus belles lettres de noblesse, quand, dans une proclamation simple et directe, le 5 août 1914, le roi Albert la citait à l'ordre du jour : « Souvenez-vous [...], Wallons de Liège, qui êtes en ce moment à l'honneur, des 600 Franchimontois. »

Cependant, ce n'est pas seulement l'héroïsme des Six cents Franchimontois que les « Wallons de Liège » ont voulu célébrer un demi-millénaire après leur stupéfiante équipée. C'est le pays tout entier, mi-roman et mi-thiois, pour lequel ils ont tout risqué, après, avec et avant tant d'autres. Ce sont les notions de liberté et de justice qui avaient inspiré les constitutions et les [...]
rechercher des articles similaires par catégorie
rechercher des articles similaires par thème: