Volume 1: Des Gaulois aux Bourguignons - 1984 - 220 pages

Seraient-ce les femmes qui font l'histoire? D'aucuns l'affirment et il faut bien constater les conséquences, parfois considérables, qu'eut sur les événements l'amour que les hommes leur portaient.

L'amour? Ou le désir? C'est qu'il est des attachements de bien des sortes, de l'hymen noble et fidèle à la plus basse des concupiscences. Frédégonde n'est pas Jeanne de Constantinople et la sensualité des filles de joie ne se compare pas à la douce affection des unions assorties.

Mais, dans tous les cas, le feu dont un homme brûle pour une femme (ou pour plusieurs) dépasse l'alcôve où leur passion trouve son accomplissement : de combien de conflits, de guerres, n'est-il pas la cause!

Les femmes ont fait les sociétés, c'est à partir d'elles que se sont bâtis ou détruits des empires. Qui dira l'influence de ses cinq épouses, de ses concubines et de ses maîtresses sur la puissance de Charlemagne? Celle de leurs compagnes sur la création des grands peintres du Moyen Age?

L'emprise des belles inaccessibles sur les chevaliers de l'amour courtois, des sensuelles Orientales sur les Croisés, des franches ribaudes sur les étudiants esseulés dans les villes?

Le plus souvent, l'amour n'y allait pas par quatre chemins : les propos étaient verts et égrillards, les actes libres, hardis, rai-des. Bref, gaulois...

Sexe, argent, pouvoir, c'était tout un!

Ce livre ne s'est pas voulu complaisant. Mais les faits sont là! Les voilà restitués par le talent de conteur de Jo Gérard, en récits plaisants, colorés, lestes certes parfois, mais puisqu'ils sont authentiques...
Des rois ou des gueux, l'amour sera toujours l'amour!


Volume 2: Du XVeme au XVIIIe siècle - 1985 - 198 pages

L'amour, une autre façon de regarder l'Histoire. Non par le petit bout de la lorgnette, mais comme le reflet quotidien des mœurs du temps, qui ont, sans aucun doute, influencé les événements, quand elles ne les ont pas provoqués.

A chaque moment de notre passé, les femmes sont présentes, directement actives ou déterminant, par leur comportement ou celui des hommes qui les ont aimées, le cours de la vie. On ne répétera jamais assez à quel point elles ont littéralement construit les sociétés.

Nous avons quitté les Belges à la fin du Moyen Age dans le premier tome de leur histoire amoureuse. Les revoici, du XVème au XVIIIème siècles, avec Marie de Bourgogne et ses trois époux, avec les «écarts» de Charles Quint, avec sa fille Marguerite de Parme, avec les grands peintres, les Gossaert, les Bruegel, les Rubens, les Jordaens, Idelette, la liégeoise épouse de Calvin, la combative Christine de Lalaing. Et bien d'autres, parmi lesquels, bien sûr, l'ardent prince de Ligne.

Etonnants contrastes! Dans la plupart des cas, les femmes sont encore considérées comme des êtres inférieurs. Le mariage, loin de leur apporter l'épanouissement, les garde dans une sujétion quasi totale à leurs époux.

Mais il s'en trouve, principalement dans les campagnes, que l'amour et la cupidité poussent dans les bras de Satan. Voilà ces belles garces transformées en d'appétissantes mais sulfureuses sorcières. Dans le même temps aussi, dans de petits cercles discrets, s'épanouit un monde galant à qui n'est étrangère aucune forme de plaisir... Et que dire des hétaïres de haut vol, comme cette Jeanne Pinaut, petite mendiante puis jeune prostituée, que des «protecteurs» de plus en plus puissants amèneront à jouer un rôle politique important.

Tous ces récits sont vifs, gaillards, épicés comme les belles amoureuses que la plume de Jo Gérard dessine, une fois de plus, avec une évidente gourmandise.


Volume 3: Du XIXe siècle à nos jours - 1985 - 222 pages

De la fin du XVIIIème siècle à celle du XXème, que de changements dans les mœurs et le comportement amoureux des Belges. Il semble qu'il n'y ait rien de commun entre le couple d'avant 1914 et celui d'aujourd'hui.

Et pourtant! Le sentiment comme la passion sont de tous les temps. Et chaque siècle compte ses amours légitimes ou non, ses unions tumultueuses comme celle de Melle Lange avec le carrossier bruxellois Simons, de la future châtelaine de Chimay avec le révolutionnaire Tallien, de la marquise Arconati avec Léon Gambetta et tant d'autres.

Qu'il est étonnant le mariage du sulfureux Félicien Rops avec la candide Charlotte Polet, qu'elle est fertile en sensations l'affaire qui poussa les frères Peltzer au crime, qu'elles sont coquines les intrigues dans le Spa de la Belle Epoque! Et que dire des amours de tant de Belges, au Congo, avec leurs sculpturales «ménagères»!

Quant aux Cobourg, de Léopold 1er à Léopold III, leur vie amoureuse est marquée de la manifeste sensualité d'un tempérament généreux. Tandis que nos princesses, elles, de Charlotte à Clémentine, connurent des destinées fort diverses.

Pour terminer cette importante Histoire amoureuse des Belges, Jo Gérard conte encore bien d'autres aventures, traçant des portraits enlevés et gaillards, narrant des idylles cocasses ou tragiques, sensibles ou erotiques.

Dans le style alerté et vif qu'on lui connaît. Pour sa propre délectation... et pour la nôtre!