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Cartes postales d'autrefois: Bruxelles ville basse
Broché / 154 pages / édition de 1973
langue(s) : français
dimensions : 235 (h) x 155 (l) x 10 (ép) mm
poids : 305 grammes
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Au lendemain de la révolution de 1830, la ville basse présentait encore un aspect qui, à maints égards, rappelait la physionomie qu'elle avait sous l'ancien régime : rues étroites et sinueuses, grands espaces demeurant toujours utilisés comme blanchisseries, notamment dans le secteur compris entre la rue d'Ander-lecht et la rive gauche de la Senne.

Les communications avec le haut de la ville n'étaient assurées que par un réseau de voies anciennes dévalant en pente rapide du versant oriental vers le centre de la cité. Entre le Sud et le Nord, aucune voie directe ne permettait de traverser la ville basse de part en part. Quelques modifications vont cependant se faire jour dans la topographie des quartiers du bas de la ville entre 1830 et 1860 : l'implantation de la première gare du Midi à l'intérieur de la ville provoque la création de la place Rouppe et le percement de plusieurs rues, dont le premier tronçon de la rue du Midi; des travaux de transformation, consistant surtout en percements de rues nouvelles, sont entrepris dans plusieurs quartiers.

Il en est ainsi pour les quartiers centrés sur la place Saint-Jean, le Vieux Marché (actuelle place Anneessens), l'église Saint-Jean-Baptiste au Béguinage et la rue Terre-Neuve. Ce n'est cependant qu'à partir des années 1860 que vont se réaliser les grandes transformations qui modifieront fondamentalement l'aspect de la ville basse. Les facteurs favorables se mettent en place : en 1860, suppression de l'octroi urbain, qui constituait un obstacle à une liaison directe avec les faubourgs; en 1867, nouvelle loi généralisant l'application du principe de l'expropriation par zones pour cause d'utilité publique. L'administration communale qui va entreprendre une politique de grands travaux publics s'installe à l'Hôtel de Ville au début des années 1860; à sa tête se trouve Jules Anspach, devenu bourgmestre de la ville en décembre 1863.

Le nouveau premier magistrat n'est pas sans subir l'influence des entreprises du préfet de la Seine, Haussmann, qui bouleverse les vieux quartiers de Paris par la création d'un réseau de larges avenues rectilignes. En 1865, l'administration Anspach décide d'entreprendre les travaux d'assainissement de la Senne. Sur la rivière voûtée sera créée la large trouée rectiligne des boulevards centraux. Au début des années 1870 la ville basse se trouve donc traversée par deux grands axes de circulation dans le sens Sud-Nord : les nouveaux boulevards et, parallèle à eux, une voie presque rectiligne constituée par l'avenue et la rue du Midi, les rues de Tabora, des Fripiers et Neuve. La création de la rue Van Arte-velde, décidée en 1874, allait permettre de raccorder la rue d'Anderlecht aux rues des Poissonniers, de la Vierge Noire et de Laeken.

Une troisième liaison Sud-Nord était ainsi créée; dorénavant trois grandes voies étaient ouvertes à la circulation urbaine entre les quartiers situés au Sud et au Nord de l'agglomération bruxelloise. Les artères de l'axe Sud-Nord, bordées d'innombrables commerces, devinrent rapidement les voies les plus vivantes de la ville basse et, à la fin du XIXe siècle, concurrencèrent sérieusement l'ancienne prééminence commerciale des rues élégantes de la ville haute.

On pourrait encore citer maints travaux de transformation exécutés dans la ville basse à partir du dernier tiers du XIXe siècle. Nous nous bornerons à rappeler qu'au début du XXe siècle, l'aspect du quartier des bassins intérieurs fut totalement bouleversé par le comblement de ceux-ci et l'établissement de larges voies modernes (boulevards d'Ypres et de Dixmude). Quand on examine l'évolution de la ville basse à travers les siècles, on est frappé par une certaine continuité de sa fonction. Les liaisons Sud-Nord actuelles ne sont pas sans rappeler l'axe commercial de navigation constitué par la Senne au moyen âge.

A partir du XVIe siècle, une grande part de l'activité économique et commerciale se concentre autour des bassins intérieurs. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, cette activité économique gagne toute la ville basse grâce à la Bourse deCom-merce, aux Halles Centrales, aux grands magasins à rayons multiples, aux marchés couverts et ouverts, sans oublier les innombrables commerces de gros et de détail qui jalonnent les principales artères du bas de la ville.
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