livres. lus. approuvés.
Bienvenue chez Bibliomania, le spécialiste en ligne du livre de seconde main
FR  •  NL
Panier
0
Contribution à une anthologie de l'espace bâti bruxellois de Léopold II à nos jours
Broché / 294 pages / édition de 1978
langue(s) : français
collection : Nos héritages
numéro : 14
dimensions : 240 (h) x 190 (l) x 20 (ép) mm
poids : 743 grammes
Cet ouvrage n'est
pas disponible
actuellement sur
Bibliomania
L'architecture initiale de nos villes, leur composition est le produit d'une pensée philosophique précise, d'un amour cosmopolite de l'homme, respecté comme tel. Le « compagnon » est partout chez lui. Le goût du beau et du bien qu'il transporte et symbolise permet aux hommes et à la cité qu'il bâtit pour eux de vivre en symbiose.

L'homme vit alors au cœur de la cité.
Aujourd'hui, d'aucuns voudraient l'exiler de ce qui fut sans doute son œuvre maîtresse.
Je crois profondément que le sort de l'homme est lié à l'avenir de la ville. D'une ville - bien sûr - qui conserve une âme. Qui ne soit pas seulement une « machine ».

Ce n'est pas un hasard si Bruxelles subit tant d'assauts.
Assauts politiques d'une pensée qui la hait en tant que symbole d'un certain art de vivre libre.

Bruxelles n'a jamais été et ne sera jamais une ville flamande.
Je tiens à l'écrire pour son millénaire.
Bruxelles a toujours refusé l'obscurantisme.
C'est le moment de rétablir la vérité au sujet de Thyl Ulenspiegel, abusivement utilisé par le nationalisme flamand. Charles De Coster était un libre-penseur, progressiste, francophone et Bruxellois. Sa Flandre, c'est celle de Jacques Brel ou de Paul-Aloyse De Bock, opprimée aujourd'hui comme hier par les marchands de draps alliés aux puissants du jour dans la grande communion de l'ordre, de l'argent et de l'intolérance
religieuse.
Thyl, c'est la résistance à l'oppression. Ce n'est pas le totalitarisme triomphant de la Flandre.

Bruxelles a subi aussi les assauts destructeurs de la chirurgie urbanistique contemporaine.
Je pense que notre obstination à en refuser les abus porte lentement ses fruits.

0 certes, bien des cicatrices sont encore béantes, bien des plaies restent à recoudre.
Mais nous sentons un renouveau de la confiance. Une résurgence de l'espoir dans l'avenir de la cité.

La conscience collective reste - il est vrai - médiocre. Beaucoup sont encore trop indifférents à la destruction de leur environnement immédiat. La compréhension des vrais enjeux n'est pas suffisante. Et il ne faudrait pas beaucoup pour que - la crise aidant - la vigilance se relâche. Mais un noyau dur s'est formé. Qui s'est pris d'amour pour Bruxelles. Ceux-là - grâce leur soit rendue - ne se rendront pas facilement.

Car l'amour est une force considérable. Qui fait accomplir des prouesses. C'est à l'amour que les Marolles doivent de vivre. Et à rien d'autre.
Alors, ce livre est aussi un avertissement.
Bruxelles est passée en un peu plus d'un siècle de 100.000 habitants à 1.000.000 d'habitants.
rechercher des articles similaires par catégorie
rechercher des articles similaires par thème: