La commune de Zedelghem 1 est une station néolithique, explorée en partie par les barons de Loë et de Maere d'Aer-trycke, et une ancienne station romaine dont les vestiges existent encore sur la voie romaine, qui de Boulogne conduisait, par Cassel, Leysele, Loo, Wynen-daele, Zedelghem, Tilleghem (St-André) et Bruges, à Aardenburg en Hollande.
Les Francs-Saliens s'y établirent au IVe siècle. La commune reçut d'eux son nom.

Elle devint Famanie des « Seigneurs de Zedelghem » qui étaient de haute noblesse et de grande distinction. A la mort de Philippe en 1389, la seigneurie passa à Ywein van Straten, puis à Louis van Haverskercke. Plus tard elle revint pour les deux-tiers à François van Caloen-Rommel, passa à Hubert Gillès-de Macharis, à François de Meulenaere, à Robert de la Vilette-de Meulenaere, à François Léopold de Nieulandt-de la Vilette, à Corneille van Caloen-de Nieu-landt et en 1788 à Pierre van Caloen.

Un tiers de l'amanie échut à Adrien van Haverskercke, passa en 1671 à son fils Albert, seigneur de Swevezeele, qui le transmit à son tour à son fils Louis François. En 1771 celui-ci le laissa à sa sœur Françoise, qui le transmit en 1784 à son hoir féodal Jacques van de Casteele.

Le dernier seigneur de Zedelghem fut le chevalier Laurent Charles van Ocker-hout, « heer van ten Zaele », décédé en la paroisse le 15 Septembre 1815. De son vieux manoir il ne reste qu'une ferme perdue dans les bois.
Zedelghem fut d'assez bonne heure converti au christianisme. Sans aucun doute sa conversion fut l'œuvre des apôtres de la Flandre qui avaient leur centre à Thourout. Son patron est Saint Laurent ; ce saint était avec le Sauveur et la Sainte Vierge, S. Jean Baptiste et les Saints Apôtres, le seul Saint auquel on consacrait des églises dans tout l'Occident durant la première période du christianisme.

A la même époque on construisit les églises de Thourout, de Snelleghem et de Zedelghem. Celle-ci avait trois autels. En 1103 celui de S. Amand fut attribué à l'abbaye de Mons-en-Puelle. Quand on agrandit l'église au XIVe siècle, on conserva l'ancienne église romane pour en faire le chœur de la nouvelle église gothique (fig. 2). Malheureusement toutes deux disparurent sous la pioche en 1841-1847, en ces temps où régnaient partout l'insouciance et l'ignorance de l'art. De l'église romane on ne conserve que les [...]